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La commission Varinard, missionnée par Rachida Dati pour élaborer des propositions en vue d'une réforme de l'ordonnance de 1945 relative à l'enfance délinquante, a rendu ses conclusions le 3 décembre (1). Le recteur André Varinard, qui a présidé les travaux, revient sur les principales propositions du rapport.

Au lendemain des annonces du chef de l'Etat, les associations de lutte contre l'exclusion déplorent l'indigence des mesures pour les jeunes les plus précaires. Priorité est en effet donnée à l'insertion professionnelle au détriment de tout ce qui pourrait être assimilé à de "l'assistanat". Or, tous les jeunes ne sont pas aptes à reprendre un emploi ou une formation.

Le Défenseur des droits avance des propositions pour améliorer le soutien tant moral que financier apporté aux tiers dignes de confiance et aux membres de la famille à qui un enfant est confié.

En novembre dernier, Michel Thierry a été chargé d'une mission interministérielle visant à améliorer la formation des travailleurs sociaux à l'égard de la transmission des valeurs républicaines et de la prévention des dérives radicales. Son rapport doit être présenté en juillet au tout nouveau Haut Conseil du travail social.

Punir, contraindre, fixer des limites. Et si ce n'était pas la solution face aux jeunes en grande difficulté ? Pour le psychanalyste Jean-Paul Gaillard, présent au colloque de la Cnape, le 27 novembre, il vaut mieux travailler sur ce qui peut leur procurer du plaisir et leur apporter des solutions d'apaisement plutôt que de vouloir imposer un rapport de domination/soumission.