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Les Céméa ont réalisé une importante étude sur la question de la prise en charge par les acteurs sociaux d'une population trop souvent oubliée, les jeunes en errance, qui seraient entre 10 000 et 30 000. Ce travail débouche sur des recommandations qui insistent sur les adaptations nécessaires des structures et des pratiques pour accompagner ces jeunes coupés de tout.

De plus en plus de structures en gériatrie, en réinsertion sociale ou en cancérologie font intervenir des professionnels pour travailler sur l'image de soi des personnes. A l'occasion du 3e congrès de socio-esthétique, aujourd'hui à Paris, rencontre avec Marie-Aude Torrès Maguedano, la directrice du Codes, le seul organisme à dispenser une formation en socio-esthétique.

Récompensé par le troisième prix de l'innovation sociale et locale attribué par l'Unccas, l'Espace Henri-Grouès de Saint-Ouen permet aux Audoniens en détresse de profiter d'un accueil de jour, d'une domiciliation et d'un hébergement.

Faut-il oui ou non expérimenter des centres de consommation supervisés, comme cela se fait chez la plupart de nos voisins ? La mission parlementaire écarte cette option souhaitée par de nombreux professionnels. Elle préfère s'en tenir à un renforcement des politiques actuelles : prévention, réduction des risques et diversification de l'offre de soins.

Afin d'éviter les ruptures de prise en charge et assurer une cohérence dans le parcours, chaque personne sans abri accueillie dans un "service intégré de l'accueil et de l'orientation" (SIAO) doit se voir affecter un interlocuteur privilégié - un "référent personnel" - dont les missions viennent d'être clarifiées dans une instruction du 4 mars 2011.

Le directeur de la Fédération nationale des associations d'accueil et de de réinsertion sociale (Fnars) explique quelles conditions doivent être réunies pour réussir le "logement d'abord". La Fnars dénonce la réduction des crédits destinés aux structures d'hébergement et l'absence de méthode des pouvoirs publics pour définir une stratégie.

Trois circulaires adressées cet été par MM Borloo et Apparu aux services déconcentrés permettent de faire le point sur la réforme du dispositif d'hébergement et d'accès au logement des sans-abri, lancée en novembre 2009. Pour permettre un langage commun, l'une d'entre-elles diffuse un "référentiel national des prestations du dispositif d'accueil, d'hébergement, d'insertion".

Sans grande publicité, la DGAS a donné ses instructions pour la mise en place des "services intégrés de l'accueil et de l'orientation" (SIAO) des sans-abri, d'ici le 1er avril ou le 1er juin 2010. Ces SIAO devraient permettre une "mise en réseau des acteurs et des moyens" dans chaque département.

C'est un constat terrible que dresse l'organisation humanitaire au terme d'une enquête réalisée cet hiver dans 7 villes : plus d'un sans abri sur deux ayant sollicité le 115 n'a pas été hébergé. Plus grave, les catégories dites prioritaires comme les femmes enceintes, les personnes malades, les mineurs ou les familles restent encore plus souvent au bord du chemin.

Après la présentation dans notre édition d'hier du nouveau référentiel national permettant d'harmoniser les pratiques, poursuivons aujourd'hui le décryptage de la réforme de l'accueil et de l'hébergement des sans-abri avec les nouvelles plateformes d'accueil - les services intégrés d'accueil et d'orientation (SIAO) - censées être opérationnelles ce 15 septembre.