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Les Journées du travail social organisées par la Fnars, les 7 et 8 novembre, ont été l'occasion de réinterroger le rôle communément attendu du travail social. La réflexion s'est notamment penchée sur la pertinence à créer un droit opposable à l'accompagnement social pour tous, afin de sortir de la logique de dispositif. Une solution peu opportune aux yeux de certains.

Dans un contexte marqué par de profonds (et passionnés) débats sur le statut et l'objet de la recherche en travail social, la conférence de consensus tente de dégager des pistes. Même si diverses questions sont loin d'être tranchées, elle prône de mutiplier les passerelles et les lieux de coopération pour que universitaires et travailleurs sociaux apprennent à se connaître.

2014, année du travail social ? Impliquée, au titre du Conseil supérieur du travail social (CSTS), dans le pilotage des états généraux en cours de lancement, Brigitte Bouquet y voit en tout cas une opportunité majeure d'expression et de participation des professionnels, et l'occasion de redonner du sens à un secteur en souffrance.

A la demande des Affaires sociales, le cabinet Geste évalue les effets de la "réingénierie" des diplômes en travail social. Son audit de la réforme du diplôme d'Etat d'assistant en service social est terminé. Perce une interrogation de fond sur l'adéquation entre les exigences en formation de plus en plus pointues et l'absence de revalorisation du métier.

Le secteur social n'a pas attendu l'échéance - imminente - de l'harmonisation des diplômes européens pour franchir le cap de l'international. Des passerelles existent déjà, qui impliquent des étudiants en travail social, mais aussi des professionnels ou des usagers. L'occasion de s'enrichir des expériences et savoir-faire développés hors de l'Hexagone.

À Rennes, l'association Tout Atout monte des projets très exigeants avec des artistes et des artisans, avec l'appui de médiateurs sociaux, pour permettre à des jeunes de retrouver du sens et de l'énergie, mais aussi de reprendre confiance en eux.

Remis à la Direction générale de la cohésion sociale, un rapport rédigé par Marcel Jaeger s'attaque à la question sensible des relations entre écoles de formation au travail social et les universités. Après des années d'éloignement, il est temps de trouver des vraies complémentarités qui permettraient de mieux reconnaître le travail social.

C'est un réquisitoire implacable que dresse le syndicat des travailleurs sociaux du secteur public affilié à la FSU. Dans "Le travail social entre les pauvres et les marchés", les syndicalistes détaillent tout ce qui déraille : management, restrictions budgétaires, remises en cause des méthodes... Un manifeste qui témoigne d'un malaise grandissant chez les professionnels.

Les instituts régionaux du travail social ne sont pas là que pour former des étudiants. Ils doivent aussi mener des actions d'animation du secteur en brassant les publics et en suscitant des réflexions nouvelles. L'IRTS de Franche-Comté a fait ce pari.

L'Union nationale des associations de formation et de recherche en intervention sociale (Unaforis) tient ce mois-ci sa deuxième biennale (1), autour des actions menées à l'international par les centres de formation en travail social. Hélène Maçon, directrice de l'institut régional du travail social (IRTS) de Lorraine, accueille l'événement à Nancy.