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Pour retrouver du sens dans leurs métiers, les professionnels du travail social dé ve loppent de nouveaux moyens d'agir et s'efforcent également d'améliorer leur visibilité. Les états généraux du travail social prévus pour fin 2014, pour lesquels les idées fusent déjà, seront-ils à la hauteur de leurs ambitions ?

L'intersyndicale CGT-FO-Sud a (en grande partie) réussi son pari. Entre 10 000 et 15 000 personnes ont manifesté le 7 mars à Paris (et plusieurs milliers dans une quarantaine de rassemblements en régions) pour protester contre le manque de moyens. A côté des gros bataillons de l'hôpital, le secteur du travail social et du médico-social était très présent sur le pavé parisien.

2014, année du travail social ? Impliquée, au titre du Conseil supérieur du travail social (CSTS), dans le pilotage des états généraux en cours de lancement, Brigitte Bouquet y voit en tout cas une opportunité majeure d'expression et de participation des professionnels, et l'occasion de redonner du sens à un secteur en souffrance.

Remis à la Direction générale de la cohésion sociale, un rapport rédigé par Marcel Jaeger s'attaque à la question sensible des relations entre écoles de formation au travail social et les universités. Après des années d'éloignement, il est temps de trouver des vraies complémentarités qui permettraient de mieux reconnaître le travail social.

Le secteur social n'a pas attendu l'échéance - imminente - de l'harmonisation des diplômes européens pour franchir le cap de l'international. Des passerelles existent déjà, qui impliquent des étudiants en travail social, mais aussi des professionnels ou des usagers. L'occasion de s'enrichir des expériences et savoir-faire développés hors de l'Hexagone.

Les instituts régionaux du travail social ne sont pas là que pour former des étudiants. Ils doivent aussi mener des actions d'animation du secteur en brassant les publics et en suscitant des réflexions nouvelles. L'IRTS de Franche-Comté a fait ce pari.

L'Ones (Organisation nationale des éducateurs spécialisés) constate une augmentation des emplois non qualifiés dans les secteurs social et médico-social. Pour y remédier, elle souhaite une réglementation des organisations. Explications de Jean-Marie Vauchez, son président, également membre du Conseil supérieur du travail social.

Le Conseil supérieur du travail social (CSTS) attire l'attention des professionnels de l'action sociale sur les principes à respecter concernant l'utilisation de fichiers et de listes de personnes sur support informatique, notamment dans le cadre de l'hébergement d'urgence et des services intégrés de l'accueil et de l'orientation (SIAO) des sans-abri.

C'est un réquisitoire implacable que dresse le syndicat des travailleurs sociaux du secteur public affilié à la FSU. Dans "Le travail social entre les pauvres et les marchés", les syndicalistes détaillent tout ce qui déraille : management, restrictions budgétaires, remises en cause des méthodes... Un manifeste qui témoigne d'un malaise grandissant chez les professionnels.