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Deux centres de formation ont inscrit un module « genre et travail social » dans leur cursus d'éducateur spécialisé. Pour sensibiliser les étudiants et les amener à expérimenter sur ce thème durant leur stage de fin d'étude.

Alors que le numérique est devenu le vecteur des transformations de la société, le travail social prend des airs de village gaulois. La méfiance envers les technologies reste vive et le sens même des nouvelles pratiques sociales induites par le numérique fait toujours débat. Dernière résistance avant le grand saut ou phénomène plus profond ?

La perspective de créer des hautes écoles en travail social, comme le propose l'Unaforis, fait craindre à Pierre Le Roy, président de l'Association des formateurs du secteur social, sanitaire et éducatif (AFORSSSE), un basculement des centres de formation vers la seule logique de l'efficience budgétaire au détriment de la qualité pédagogique.

Le GNI et l'Aforts se félicitent de "la forte mobilisation" des centres de formation en travail social, professionnels, employeurs et étudiants, dans les régions, suite à leur appel au rassemblement, le 6 mai. Les deux organisations ont un rendez-vous avec Nadine Morano, le 18 mai prochain.

Face aux difficultés rencontrées par les étudiants en travail social pour trouver des stages, le Sénat a adopté une proposition de loi suspendant l'obligation de gratification. La mesure est contestée sur le terrain, et les pouvoirs publics suspectés de jouer la montre et de laisser les choses s'enliser. Une situation inquiétante à quelques mois de la rentrée.

Comment les managers peuvent-ils prévenir ou limiter l'usure professionnelle des travailleurs sociaux ? C'était le thème de la journée d'étude organisée, le 2 février, par l'Enact d'Angers (1). L'un des intervenants, Éric Melchior, nous explique en quoi l'organisation serait productrice d'injonctions paradoxales.

La perspective d'une rémunération obligatoire des stages dès la fin du deuxième mois (et non plus du troisième) inquiète les professionnels du secteur des formations en travail social. L'AFORTS et le GNI somment l'Etat d'assurer le financement du coût la mesure "pour que les établissements et services sociaux et médico-sociaux puissent accueillir l'ensemble des étudiants".

La proposition de loi, qui gèle jusqu'au 31 décembre 2012 l'obligation de gratification des stagiaires relevant des filières du travail social, a été adoptée en première lecture par le Sénat, le 29 avril. L'appel à la mobilisation du 6 mai est maintenu.

Le travail social s'enseignera-t-il demain au sein de "Hautes écoles professionnelles pour l'action sociale" ? La première Conférence nationale des formations sociales, organisée le 26 octobre par la Direction générale de la cohésion sociale et l'Association des régions de France, a été l'occasion de s'interroger sur la pertinence d'un tel projet.

La direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) a dressé le portrait des étudiants inscrits, en 2006, en première année des filières de formation aux métiers du travail social. Sans surprise, l'étude révèle une population étudiante très féminisée et souvent en reprise d'études. Avec toutefois de relatives disparités entre filières.