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En Bretagne, cinq écoles se sont regroupées pour optimiser leurs moyens, renforcer leur présence de proximité et devenir un acteur de référence dans la formation en travail social. Elles se questionnent sur leur avenir.

Le débat est lancé : faut-il réduire le nombre de diplômes en travail social (une dizaine aujourd'hui) et renforcer leur caractère générique ? C'est l'une des pistes de réforme (parmi d'autres) actuellement soumise à un groupe de travail qui planche sur l'architecture des formations et diplômes. L'Organisation nationale des éducateurs spécialisés (Ones) n'y est pas favorable.

Certains pensaient que la suspension de la gratification pour les stages des étudiants en travail social permettrait une sortie de crise. Il n'en est rien : de l'Anas à l'Ones, en passant par l'Unaforis, tous contestent cet aménagement de court terme proposé par Geneviève Fioraso. Les étudiants pourraient manifester de nouveau et constituer une coordination nationale.

Ce 24 octobre, les étudiants en travail social organisent une nouvelle journée de protestation face à l'impasse concernant la gratification des stages. Ils sont nombreux à ne pas trouver de lieu de stage correspondant à leur projet. Certains abandonnent même leurs études. Dans les écoles, les professionnels s'arrachent les cheveux pour régler les problèmes. Jusqu'à quand ?

La gratification minimale obligatoire à partir de deux mois de stage est revalorisée de 20 % en deux étapes : elle passe de 436,05 € à 479,66 € pour les conventions conclues à compter du 1er décembre 2014 et à 523,26 € par mois à la rentrée 2015. La durée maximale des stages est désormais fixée à six mois, avec une période transitoire pour les diplômes en travail social.

Le 11 décembre restera une date importante dans les mobilisations de professionnels du social et du médico-social. Ce jour-là, au moins 2 000 personnes ont manifesté dans les rues de Lille pour dénoncer à la fois les choix faits par le conseil départemental du Nord et la situation plus globale dans la protection de l'enfance, l'hébergement, la prévention, etc. Reportage.

Afin d'améliorer la visibilité de l'action sociale et éducative à Fontenay-sous-Bois, le centre communal d'action sociale (CCAS) a mis en place un outil Internet recensant les acteurs et les dispositifs portés sur le territoire : le Rézograph.

Spécialisée dans l’accueil de malades précaires, Cordia présentait le 7 décembre un outil numérique d’aide à la décision mis en place dans ses appartements de coordination thérapeutique. Celui-ci stimulerait notamment le pouvoir d’agir des résidents. Sa logique de transparence et d’objectivation des besoins soulève néanmoins des questions cruciales en matière d’accompagnement.

Le projet de loi Fioraso sur l'enseignement supérieur contient un amendement qui étend la gratification obligatoire des stages supérieurs à deux mois aux fonctions publiques territoriale et hospitalière qui en étaient jusque-là exemptées. De quoi accroître encore un peu plus les difficultés des étudiants en travail social qui peinent déjà à trouver un terrain de stage.

De plus en plus de professionnels accompagnent des personnes qui, outre leurs problématiques sociales, présentent aussi des troubles psychiques. Dans certaines régions, le manque d'articulation entre social et psychiatrie ne facilite pas ces prises en charge. Mais là où les interventions en réseau sont soutenues, le partenariat bénéficie à l'usager.