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En réaction à des conditions de travail difficiles, des budgets amoindris et face à des usagers toujours plus nombreux, les travailleurs sociaux cherchent à faire entendre leur voix. Entre l'action syndicale et la représentation par les organisations professionnelles, beaucoup choisissent un chemin de traverse, celui des collectifs.

Plus fréquente à l'étranger, l'embauche d'anciens usagers dans les équipes sociales, sanitaires et médico-sociales reste très marginale en France. Quelques expérimentations sont en cours pour mesurer l'intérêt de la démarche et définir des modalités qui puissent convenir tant aux pairs qu'aux professionnels du secteur.

Un rapport IGAS-IGAENR remis au gouvernement fait état de progrès très lents vers la mixité des métiers et plaide pour "une action publique volontariste" dans quelques professions "à fort potentiel de développement". Il vise notamment les métiers où les hommes sont présents mais très minoritaires comme ceux d'assistants de service social, de CESF ou d'aides à domicile.

A Marseille, un groupe d'éducateurs oeuvre depuis huit ans pour l'insertion des jeunes en rupture avec le droit commun. Rassemblés au sein d'une association qu'ils gèrent eux-mêmes, ils prônent un mode de gouvernance horizontal, fondé sur le collectif.

L'association Les Enfants du Canal, créée en 2007, a imaginé un chantier d'insertion employant d'anciens exclus auprès des sans-abri. L'expérience, lien nouveau entre le travail social et la rue, se veut un temps de remobilisation pour ces « travailleurs pairs ».

La direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS) d'Ile-de-France vient de rendre publique une enquête visant à une meilleure connaissance des évolutions souhaitées par les employeurs de travailleurs sociaux en matière de qualification. Objectif : proposer des schémas de formation adaptés aux besoins de la région.

Décidément, l'annonce de Ségolène Neuville sur la non-rétroactivité pour le passage de diplômes de niveau III au niveau II a suscité des réactions. Certaines organisations ont exprimé leur colère. Mais pas l'Anas (assistants sociaux) qui y voit un faux débat et demande de développer les passerelles pour les professionnels. Explications de sa présidente Anne-Brigitte Cosson.

Dans une étude, deux spécialistes du management analysent l'impact que peut avoir l'arrivée des professionnels plus jeunes sur le fonctionnement des organisations. Où il apparaît que celles-ci devront revoir leurs fondamentaux, intégrer la transversalité, la participation et ne pas avoir peur de l'individualisation des trajectoires. Le pourront-elles ? Et le voudront-elles ?

Notre série "En quête de sens" veut mettre en lumière la trajectoire singulière de travailleurs sociaux désireux de partager découragements et enthousiasmes. Assistante de service social dans un département, Laure Bucamp estime n'avoir pas juste été formée à mettre en place des dispositifs. Elle prend parfois sur son temps personnel pour maintenir la qualité de la relation.

Le Groupe Santé de l'ANAS (Association nationale des assistants de service social) vient de publier un travail sur la pratique de l'accompagnement social au sein des établissements de santé. Les réformes importantes engagées par l'État ces dernières années dans ce domaine ont en effet eu un impact certain.